Les collisions entre cétacés et navires
Plus de 75 espèces marines sont impactées par les collisions avec les navires dans le monde. Les collisions représentent une des premières causes de mortalité pour les grands cétacés. Ces dernières décennies, le nombre de collisions avec la mégafaune marine n’a cessé d’augmenter car il y a de plus en plus de navires, plus larges et plus rapides. La problématique des collisions est centrale depuis de nombreuses années mais fait face à un manque cruel de données pour estimer de manière globale l’effet des collisions sur les espèces.

Crédit photo : E.Dipp
Les collisions entre les navires et la mégafaune marine ne sont pas systématiquement mortelles, la létalité dépend généralement de la taille et de la vitesse du navire, mais les conséquences peuvent être multiples. On distingue les conséquences directes (conséquences immédiates de la collision), les conséquences à long terme (diminution de la condition physique de l’animal au cours du temps) et les conséquences sur les populations. Les animaux subissent des blessures qui peuvent être mortelles au moment de l’impact ou plusieurs jours, semaines, voire mois après la collision.
Qu’ils soient à moteur ou à voiles, tous les types de navires sont impliqués dans des collisions. Les navires majoritairement impliqués dans des collisions avec des cétacés sont les ferries, les voiliers, les navires de passagers, les yachts à moteurs, les bateaux de whale watching, les navires de la marine et des porte-conteneurs et les cargos. Les dégâts peuvent être majeurs et parfois irréversibles pour les navires.
À l’heure actuelle, le routage et la diminution de la vitesse des navires semblent être les mesures les plus efficaces pour diminuer le nombre et la létalité des collisions avec la mégafaune marine. L’efficacité des mesures technologiques basées sur des technologies infrarouges ou des effaroucheurs acoustiques n’a pour le moment pas été démontrée car elle dépend de l’espèce, de la zone géographique, de la volonté et la capacité des usagers à suivre les mesures. Ces méthodes sont toutefois complémentaires et permettront à terme de réduire l’impact des collisions sur la mégafaune marine.